La frustration

 

La colère peut être sourde, hurlée, inadaptée, violente… Nous voyons aujourd’hui de nombreuses manières dont notre société s’exprime. Le mouvement des “gilets jaunes” en est un exemple. Ce phénomène est du à des frustrations de tous genres et surtout à l’injustice.

Tenez par exemple, en lisant le Fémina de dimanche 16 décembre dernier, j’ai été interpellée, dans la rubrique “droit”, par le troisième conseil (à prendre après d’un notaire),  en cas de donation.*

“Si vous avez plusieurs enfants, il (le notaire) vous suggérera sans doute une donation partage afin d’éviter toute contestation après votre décès. Exemple : vos deux enfants bénéficient en 1997 d’un don de 50 000€ chacun. Le premier dilapide tout et le second investit dans un appartement aujourd’hui valorisé à 150 000€. En l’absence de donation partage, le jour de l’ouverture de la succession, les sommes données seront ‘reconsidérées’ en fonction de leur valeur au jour du décès. On refait donc le calcul en partant de 50 000€ + 150 000€, soit 200 000€ à diviser par deux. Dans cette situation, la ‘fourmi’ devra verser 50 000€ à la ‘cigale’, soit la moitié de la plus-value prise sur l’appartement !”  * (cit. Fémina)

“Nul n’est sensé ignorer la loi” n’est-ce pas ?
Néanmoins, si une telle situation se présentait, la LOI au lieu de réunir, de pacifier les enfants entre eux, va les diviser.

“C’est injuste” dira celui qui a épargné. 
“Il fallait que vos parents le déclarent !” dira le notaire qui représente la LOI.
“Chic, je vais en profiter !” pensera la ‘cigale’  (qui connaissait peut-être la LOI mais qui n’en a rien dit).

Combien de personnes se sentent lésées par manque d’informations, de clarté, de lumière qui triment et qui voient le fruit de leur labeur s’évaporer.
Que d’injustice, que de frustrations !!!

Est-ce que de telles pratiques légales contribuent à un monde plus juste ? C’est ce que nous pouvons nous demander. Don Miguel RUIZ ne dit-il pas que nous sommes  dominer par nos croyances qui proviennent de nos expériences personnelles. Nous créons notre réalité : “les humains perçoivent la vérité mais leur façon de justifier et d’expliquer cette perception n’est pas vraie en tant que telle : c’est une histoire. J’appelle cette histoire un rêve. La psyché humaine mélange la perception, l’imagination et les émotions afin de créer tout un rêve. Mais la Psyché ne s’arrête pas là car la psyché de chaque être humain se mêle aux autres, et toutes ensembles elles créent la psyché collective de la planète : le rêve de la planète.” * (cit. s’ouvrir à l’amour et au bonheur)

Revenons à notre cas donation-partage ci-dessus. Quel était le “rêve” des personnes qui ont imaginé cette loi ? Quelle était l’histoire personnelle de chacun ?

Ce rêve de la planète peut être considéré bon pour les uns, mauvais pour les autres. Tout est une question de point de vue.

*Fémina n°872 Supplément du journal du dimanche n°3753 du 16 décembre 2018 par l’auteure Laurence OLLIVIER
* S’ouvrir à l’amour et au bonheur – Don Miguel RUIZ